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A propos de la transition agricole :
Grand défenseur des circuits-courts et de l'amélioration des revenus des agriculteurs, je suis attaché à la meilleure prise en compte des enjeux environnementaux par le secteur.

A propos de la transition alimentaire :
Si j'en avais les moyens, je suis le groupe qui déclare le plus vouloir se rendre sur un marché pour faire ses courses (71%) et le moins dans des magasins de produits surgelés (3%).

Ce travail repose sur la segmentation de Destin Commun en 6 familles de valeurs.

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 1. Rapport à l'agriculture : une  fierté française

Si les Français dans leur globalité portent un regard plutôt favorable et positif sur l’agriculture et les petits producteurs, les Stabilisateurs portent une estime encore supérieure aux agriculteurs qu’ils jugent essentiels et travailleurs.

“On ne peut que respecter [les agriculteurs]. Ce n'est pas sûr qu’on signerait pour le même emploi du temps et la même labeur.”

C’est la famille la plus encline à soutenir et valoriser l’agriculture, exception faite des géants du secteur. En effet, figurant parmi les plus préoccupés par la question environnementale, ils sont aussi attachés aux mondes agricoles et à leur plus grande connexion aux enjeux environnementaux. Ils font ainsi partie de ceux qui sont les plus en soutien d’une agriculture bio, quitte à ce que l’alimentation coûte plus cher. 

96% des Stabilisateurs déclarent que l’agriculture est une composante importante de l'identité de la France (contre 87% en moyenne dans la population française). À ce titre, ils soutiennent particulièrement les petites exploitations familiales, les circuits courts, la vente directe aux consommateurs, soit des modèles qui permettent aux petits entrepreneurs agricoles de se développer et d’assurer une production bonne pour la santé et allant dans le sens de l’amélioration du mode de vie des agriculteurs (revenus, circuits courts, favoriser la production locale).

 

Dans le même temps, ils  attachent de l’importance à l’accompagnement vers les conversions en agriculture biologique ou la mise en place d’un modèle agricole écologique et sans pesticides, protégeant la biodiversité. 

Les agriculteurs ne sont peu, ou pas, considérés comme des acteurs de la protection de l’environnement, encore moins comme des acteurs de la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, alors que 92% des Stabilisateurs s’accordent sur le fait que l’agriculture fournit des produits de bonne qualité, seuls 55% estiment qu’elle est respectueuse de l'environnement et de la biodiversité.

En revanche, les Stabilisateurs souhaitent plus que la moyenne augmenter les aides aux agriculteurs et notamment ceux qui créent ou reprennent des exploitations, les bio, plein air, ainsi que les petites exploitations. À l’inverse, il souhaitent moins voir augmenter le soutien à l’agriculture conventionnelle et aux grandes exploitations. Dans le même temps, ils s’affichent particulièrement en soutien des modèles agricoles à taille réduite, écologiques ou tirant parti de la transition écologique.

 2. Rapport à l'alimentation : une transition déjà opérée

Ils ont opéré leur transition vers le moins de viande, le saisonnier, le local et ils sont parmi les plus disposés à réduire encore davantage leur consommation de viande. Contrairement à tous les autres groupes, la santé, puis la consommation moindre mais de meilleure qualité, sont les deux arguments explicatifs les plus forts qu’utilisent les Stabilisateurs pour expliquer la baisse de consommation de viande. Un repas reste toutefois difficile à imaginer sans viande : ils sont attachés à une forme d’identité culinaire.

Quand ils consomment de saison, c’est pour l’environnement, quand ils consomment moins de viande, c’est pour leur santé.

Ils font enfin partie de ceux qui ont la meilleure image des flexitariens et une moins bonne des mangeurs de viande à tous les repas. En revanche, ils n'ont pas une image particulièrement positive des végétariens et des vegétaliens (dans la moyenne), n’étant sans doute pas particulièrement entourés de personnes ayant adopté ces régimes. 

 3. Recommandations : comment leur parler d'agriculture et d'alimentation ? 

Opportunités sur lesquelles s’appuyer :

  • Expliquer et valoriser le rôle des petits producteurs dans l’autonomie alimentaire du pays, en projetant un futur souhaitable où les petits producteurs jouent un rôle clé dans la société.
     

  • Revaloriser les éleveurs locaux en illustrant conjointement les bénéfices environnementaux (vs. élevage industriel qui émet des gaz à effets de serre) et santé, donnant ainsi une vision globale du métier.
     

  • Se positionner comme allié des agriculteurs pour faire rimer écologie et reconnaissance/valorisation du métier.

Écueils à éviter :

  • Éviter une certaine radicalité sur le sujet de la consommation de viande, les Stabilisateurs étant, supposément à cause de leur âge plus élevé que les autres familles, peu disposés au végétarisme.

     

Narratif  à mobiliser :
 

Angles à privilégier :

  • Expliquer et valoriser le rôle des petits producteurs dans l’autonomie alimentaire du pays, en projetant un futur souhaitable où les petits producteurs jouent un rôle clé dans la société. Souligner également le changement d’échelle entre action locale et impact national ;
     

  • Revaloriser les éleveurs locaux en illustrant conjointement les bénéfices environnementaux (vs. élevage industriel qui émet des gaz à effets de serre) et santé, donnant ainsi une vision globale du métier ;
     

  • Aborder la question du renouvellement des générations, de l’importance d’une agriculture qui permette aux agriculteurs d’en vivre

Pistes d'action :

  • S’appuyer sur le tissu associatif comme relais de messages qui insistent à la fois sur la cohésion sociale permise par une agriculture mieux rémunérée et produisant des produits de meilleurs qualité : Terre de Liens, Secours Catholique, Vrac, dans lesquels ils peuvent être engagés ;
     

  • Sensibiliser à la provenance, monter des partenariats avec des producteurs qui vendent sur des marchés en ville et les faire parler en média ;
     

  • Mobiliser des scientifiques pour appuyer les narratifs.
     

Émetteurs entendus ces derniers mois sur les questions d’agriculture et d’alimentation :

Agriculture : les Stabilisateurs sont ceux qui citent le plus les journalistes. Vient ensuite l’État et les pouvoirs publics ainsi que les syndicats et représentants du monde agricole. Ils se distinguent par ailleurs sur le fait qu’ils citent en particulier les associations écologistes et de protection de l’environnement, ainsi que la grande distribution.

Alimentation : le gouvernement se détache comme un émetteur particulièrement important sur les questions d’alimentation, de même que les associations de protection de l’environnement et de consommateurs. Mais ce sont les journalistes et présentateurs TV qui restent les plus cités.

Comment parler agriculture et alimentation ?

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